Manon Fleury, artiste bijoutière
C’est en déambulant dans les expositions d’artistes et d’artisans que mon intérêt pour l’artisanat est né, je désirais moi aussi créer, expérimenter les formes, les textures et les matières.
La bijouterie est pour moi le moyen de concevoir un objet qui a une histoire à raconter, que l’on porte parce qu’il est esthétique et que l’on offre pour faire plaisir ou pour se faire plaisir. En tant que créatrice je me sais séduite par les pièces contemporaines mais aussi celles qui le sont moins. J’aime fabriquer des bijoux mixtes, géométriques, bruts, uniques, texturés et poétiques. Je cherche à créer un univers reflétant un travail de recherche personnel, artistique et artisanal.
Devant mon établi, les boucles d’oreilles Anita aux oreilles. (en vente exclusivement sur le site de la Galerie des curiosités)
En ce moment, ce qui me stimule c’est de développer des collections qui par leurs techniques, motifs et textures me permettent de ne jamais reproduire le même bijou en jouant avec l’aléatoire. Et ceci pour créer un bijou unique à tous les coups !
Mes engagements
Au départ, et peut être comme vous, j’étais méfiance vis à vis de l’appellation “argent recyclé” mais les métaux précieux utilisés en France et dans les pays de l’Union Européenne sont bel et bien issu du recyclage.
Un de mes fournisseurs d’argent, Cookson Clal, récupère 200kg d’argent par semaine auprès de particuliers et professionnels pour l’affiner et le vendre aux bijoutiers comme moi. J’avais imaginé un chiffre bien inférieur incapable de suivre la cadence. Mon autre fournisseur, SAAMP, est quant à lui labélisé “Origine France”.
De mon côté je réutilise un maximum mes chutes d’argent, c’est d’ailleurs l’axe de ma première collection. (aperçu ci-contre)
Collection Pépite - Boucles d’oreilles Anita en vente exclusivement sur le site de la Galerie des curiosités. Photo prise par Joan Castillo, le gérant de la galerie.
Et les pierres précieuse ? La question est plus complexe mais il y a des réponses. Les diamants peuvent être remplacés par de la moissanite, ce sont des pierres fabriquées artificiellement détenant les mêmes caractéristiques que le diamant. Les diamants provenant du Canada peuvent aussi être une réponse. Pour ce qui est des pierres de couleurs quelques fournisseurs sont engagés et proposent des pierres tracées provenant de mines responsables, garanties sans conflit. J’ai passé une premières commande auprès de Gemstones Brazil. Ils m’ont confirmé travailler exclusivement avec des mines artisanales du Brésil, et sont répertoriés dans la section “fournisseurs de pierres précieuses de source responsable” sur le site Ethicalmaking. A l’avenir je pense également me diriger vers les pierres synthétiques qui sont fabriquées avec les mêmes propriétés physiques que les pierres naturelles et qui les égalent en beauté. Ce qui m’intéresse dans ce choix c’est qu’elles ne sont pas à l’origine de conflits.
Je vous propose de vous envoyer vos bijoux dans des enveloppes réutilisables. Après réception elles sont à remettre dans n’importe quelle boîte aux lettres et reviennent ainsi à l’entreprise qui vérifie leur état et les réparent si besoin pour les placer dans un nouveau cycle d’envoi. Pour en savoir plus : hipli.fr
Depuis décembre 2021, ma démarche à été récompensée. Les collections Pépite, Déconstruis-moi et Rivage ont reçu le label “fabriqué à Lyon” qui offre un gage d’authenticité à mon travail. Je ne vous dit pas que tout est parfait mais je fais mon possible pour être transparente vis à vis de la fabrication de mes bijoux.
Pour les curieux : Pourquoi Atelier 962° ?
Ce chiffre désigne la température de fusion de l’argent, ma matière de prédilection !